Chronique n°23 (mai 2011)

Il y a dix ans, dans les rues de Buenos Airès, les Argentins descendaient dans les rues et scandaient « Que se vayan todos » ! Qu'ils s'en aillent tous ! Cri d’un peuple en pleine paupérisation conspuant d’une même colère politiciens et banquiers.
En Espagne, un même cri se fait entendre. Après l’Islande, la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne est entrée dans une crise grave. Elle aussi a surfé sur la bulle immobilière, jouant la carte du tourisme de masse. Croissance en berne, chômage massif des jeunes… la situation sociale, outre-Pyrénées, est des plus inquiétantes. Il n’est pas étonnant de voir les jeunes adultes se retrouver en première ligne dans ce combat. Certains sont clairement anticapitalistes et critiques à l’égard de la démocratie bourgeoise. D’autres espèrent encore que les politiciens soient en mesure d’inverser le cours néolibéral des choses. C'est aux premiers que je vais donner la parole ce soir en vous lisant de larges extraits d'un texte trouvé sur un site internet intitulé « Des nouvelles du front ».