Chronique n°10 (janvier 2011)

Fin novembre, les urnes rendent leur verdict du côté d'Abidjan. Alassane Ouattara l'emporte devant le président sortant, Laurent Gbagbo. Aussitôt celui-ci refuse de céder son poste et essaie d'imposer un nouveau comptage des voix, au risque de plonger le pays dans la guerre civile. En jeu : le pouvoir, donc l'argent, puisque l'un ne va pas sans l'autre.
Mi-décembre, du côté de Minsk, Alexandre Loukachenko emporte haut la main les élections présidentielles. Les élections étaient très bien organisées, rassurez-vous. Tellement bien qu'on se demande pourquoi des opposants sérieux légitiment cette mascarade en se présentant aux suffrages des citoyens, puis en contestant le résultat tant celui-ci était attendu. En jeu : le pouvoir, donc l'argent, puisque l'un ne va pas sans l'autre.
Alors que de très nombreuses élections donnent lieu à des contestations, il n'en est rien au Bénin. Depuis vingt ans, l'ex-Dahomey fait figure de modèle.